c) La voie de la guérison : un nouveau regard sur la Réalité

Dans cette partie, nous reprendrons ce que nous avons vu en le complétant avec de nouveaux arguments. Nous diviserons le chemin de la connaissance en trois étapes: la maladie, le remède et le rétablissement.

• La maladie : l’illusion du monde

Nous sommes malades quand nous nous prenons pour un corps, les sens et le mental ; nous apparaissons limités et entravés et nous devenons pitoyables. Le monde que nous concevons est analysé depuis l’état de veille. L’état de rêve et l’état de sommeil profond sont alors considérés comme des états appartenant au sujet de l’état de veille. Nous existons dans un corps et nous pensons par un mental situé à l’intérieur du corps. Celui-ci est entouré d’un univers que nous percevons par des sens situés à la jonction de notre corps et du monde extérieur. Ces récepteurs sensoriels nous en donnent la Conscience. Chacun de nos sens a une résonance particulière. Le toucher fournit des informations par contact avec la peau, la vue nous fait percevoir des formes, par l’ouïe on entend des sons, etc. Ces sens fonctionnent grâce à la pensée qui constate chaque changement et qui en réfère à l’intéressé : soi. Voilà, comment nous pensons être en contact avec l’univers qui nous entoure.
On peut penser que chaque être vivant, animal ou végétal expérimente son univers avec des sens plus ou moins développés et qui peuvent être aussi totalement différents. Si nous acceptons que l’univers que nous percevons n’est pas une réalité immuable, nous comprenons que le monde qui entoure chaque espèce dépend du sens ou des sens qui peuvent lui en rendre compte. Chaque espèce, en répondant à des mécanismes particuliers, possède un « univers » qui lui est propre. Ce que nous percevons, dépend aussi de la connaissance que nous en avons : le monde ne peut pas être le même pour celui qui vit à New York ou au Sahara, pour un enfant ou un vieillard, pour un homme de Cro-Magnon ou un homme de notre siècle. Ceci dit, si nous devions nous passer de l’un de nos sens, notre perception du monde serait-elle toujours la même ? Et maintenant, si nous étions privés de tous nos sens, où serait l’extérieur ? Le monde existerait-il ? Quelle est la réalité du monde ? Nous comprenons que le monde perçu par un homme ne ressemblerait pas au monde du chien qu’il tient en laisse, à la mouche posée sur sa tête ou encore au ver qui ronge les pieds de la table. Notre image du monde dépend de nos sens comme de nos connaissances acquises : notre culture, notre âge, notre émotion, tout interfère. Alors, comment pouvons-nous nous imaginer que le monde n’a qu’une image immuable ? Pourtant, nous sommes persuadés que le monde existe dans une certaine forme indépendamment de nous. Nous pourrions à la rigueur accepter de n’en percevoir qu’une image défectueuse et incomplète ! Chaque perception est instantanément perçue dans le temps, l’espace et la causalité et nous restons convaincus que ce que nous regardons, existait avant et existera après elle. Nous mettons toujours l’accent sur ce que nous voyons en oubliant celui qui voit et l’acte de voir.

• Le remède : la position du témoin

Le remède consiste à ne plus nous prendre pour ce que nous ne sommes pas. Nous devons concevoir le corps, les sens et le mental, distinct et séparés du Soi réel, le Soi se tient alors comme celui qui sait ou comme le témoin de chaque expérience.
Celui qui voit, l’acte de voir et l’objet vu sont indissociables. Comprenez le sens « voir » comme un exemple pour chacun de nos cinq sens. On regarde un objet et le monde qui l’entoure comme s’ils avaient une existence indépendante du spectateur. Mais, en réalité, pour percevoir ou pour concevoir un objet, je me dois d’être présent au moment de la perception. Je suis celui qui voit, je dois aussi être capable de voir, et il doit y avoir un objet vu. En vous levant de votre chaise, vous venez de voir que vous étiez assis sur un insecte. Tant que vous ne l’avez pas vu, cet insecte n’existe pas car vous n’étiez pas présent pour le voir. Sans observateur, il n’y a pas d’objet, sans voir, il n’y a pas d’objet et s’il n’y a rien à voir, il n’y a pas d’objet. Pour qu’un objet existe, cette trilogie est impérative. Maintenant, depuis que vous avez vu cet insecte, vous êtes certain qu’il existe, qu’il existait avant et qu’il existera encore sous une forme ou une autre. Naturellement, vous vous dites qu’il était là et que vous ne l’aviez pas vu. Cette pensée est tout ce qu’il y a de plus naturel : l’insecte est apparu dans votre monde fait de temps, d’espace et de causalité. L’insecte a aussi toutes les particularités de ce monde, il existe dans ces trois dimensions. Quel que soit l’objet perçu, qu’il fasse parti de l’infiniment petit ou de l’infiniment grand, nous sommes intimement persuadés qu’il existait sans qu’on n’ait eu besoin de le connaître.
L’institut Pasteur a «découvert» le virus du sida, Maintenant ce virus existe et on a pu en déterminé la cause. Grâce au télescope spatial de Kepler, on a «trouvé» une exo-planète potentiellement habitable, quand on ne pouvait même pas imaginer l’existence de planètes en dehors de notre système solaire. Par ces deux exemples, nous comprenons que la réalité d’un objet de notre univers ne peut exister que par sa perception.
La Nasa, dans les années 70, a envoyé deux sondes spatiales sur lesquelles était gravé un message pictural de l’humanité. Le but était et est toujours d’informer d’éventuels extraterrestres de notre existence et de leur indiquer notre position dans l’espace. Cette action assez surréaliste, nous montre à l’évidence que nous sommes persuadés que l’univers et tous ses objets existent. Nous imaginons l’existence de quelque-chose avant même de la découvrir par l’un de nos sens qui seul en donnera la preuve. Nous avons tellement envie de croire que nous ne sommes pas la seule planète habitée, que l’Humain du vingtième siècle, ce Robinson des temps modernes, a envoyé des «bouteilles à la mer interstellaire».
La Conscience est le témoin des trois états. La Conscience est aussi le témoin de chaque activité et inactivité. Dans chaque état, à chaque étape, le témoin affirme et me prouve que je ne suis ni celui qui fait, ni celui qui se réjouit, mais que je suis toujours celui qui connaît. Le monde incluant la vie peut alors être divisé en deux entités distinctes : l’une est la Conscience permanente et l’autre est ce qui apparaît et disparaît. Chaque événement examiné dans la bonne perspective conduit à la Vérité ultime. Un objet ne peut être qu’un objet de la Conscience. L’objet en perdant son objectivité nous montre notre véritable nature : la Conscience.
L’expérience est la seule preuve de la réalité. Nous pouvons expérimenter les qualités d’un objet mais jamais l’objet lui-même. Par conséquent, si l’objet qualifié n’est pas expérimenté, il est non existant. L’objet n’étant pas existant, les qualités ne peuvent pas exister sans l’objet. Les qualités ne sont donc que des apparences. Seul les qualités sont perçues et sont irréelles puisque l’objet est irréel. L’expérience est la seule réalité, c’est la Conscience sur laquelle les noms des qualités émergent. Vous êtes le témoin de chaque expérience qui apparaît et disparaît en vous la Conscience. La seule expérience que nous avons est la connaissance d’un objet qu’il soit grossier ou mental. Si la connaissance de l’objet est retirée de la Connaissance, il ne reste que Connaissance ou Conscience pure. Dans le sommeil profond les objets n’apparaissent pas, il n’y a que Conscience.
L’expérience ne peut avoir ni cause ni effet, elle ne fait pas non plus référence à un antagonique. Chaque perception est spontanée, en cet instant elle est pure, elle n’est pas surimposée avec d’autres concepts dont vous avez connaissance. Puis les concepts sont surajoutés à la perception et la perception devient un objet. L’objet ainsi conçu n’existe nulle part, c’est juste un amalgame de sensations. La perception lorsqu’elle apparaît est proche du réel, puis quand elle est mélangée avec d’autres concepts, elle devient irréelle. Supposez que vous voyiez une forme, cette perception spontanée ne ferait aucune référence à quoi que soit. On ne pourrait même pas parler d’une forme car cela ferait référence à d’autres formes ! « Forme » est générique, elle n’est pas forme puisqu’elle n’a pas de support ni de comparaison, elle apparaît et disparaît dans la Conscience. Elle est Conscience. Les activités changent quand le Soi reste permanent. En mettant toute l’importance sur « Soi » je ne peux pas être troublé par des émotions : Je ne suis ni l’acteur ni le celui qui recherche des plaisirs. Je suis avant, pendant et après chaque manifestation. Je suis présent comme le témoin immuable de chaque activité. Pour percevoir la diversité je dois être sans diversité.
Je dois avoir la conviction que J’ai toujours été, que je suis et que je serai toujours le témoin de chaque expérience. Le témoin est l’antidote du poison de l’illusion. La position du témoin est une position intermédiaire entre l’illusion du monde et la Conscience absolue.
Le mental perçoit des objets, concrets ou abstraits. Le témoin perçoit le mental qui perçoit ces objets. Il est l’intermédiaire entre le moi apparent (possesseur du corps, du mental et des sens) et le Soi, la Réalité absolue.
Le témoin n’a pas de mental, il n’a pas de corps et par conséquent pas d’objets à l’extérieur, il n’a pas plus d’intérieur que d’extérieur. En utilisant la position du témoin, ce n’est pas lui que l’on examine. On élimine tout ce qui est connu de Soi : le corps, le mental et les sens. Le témoin est désintéressé des activités du monde. Les changements ne peuvent être perçus que par le non-changement. La Conscience transcende le temps et l’espace. Le temps et l’espace n’existent plus. Comme telle, la Conscience ne peut jamais voir l’objet séparé d’elle. Donc elle le voit comme elle-même. Ainsi dans l’objet, elle est l’être qui est appelé le témoin. Alors l’objet cesse d’être un objet, il est et se tient en tant que Conscience.
Quand Je dis que je suis un être humain ! Je sais que j’en suis un. Mais pour le dire, je dois être distinct et séparé de lui. Par conséquent je ne suis pas un être humain mais le principe qui connaît l’être humain : c’est le Témoin ou la Connaissance.
Je dois m’en tenir à la position du témoin : je suis le témoin de chaque expérience qui apparaît et disparaît en moi la lumière absolue. Je suis sans changement.
L’homme ignorant ne voit qu’un monde en mouvement sans voir le fond qui supporte le changement. Pour sortir de cette ignorance, on cherche d’abord à se positionner comme témoin permanent, distinct et séparé des changements du corps du mental et des sens. Chaque expression apparaît et disparaît dans la Conscience qui est ma véritable nature. Le monde n’est plus un obstacle, le monde est là pour m’aider. Le monde me prouve que je suis, que j’existe, Je suis Existence.

A la naissance on nous a donné un nom. Ce nom n’a pas été donné à notre corps qui n’a fait que se transformer. Ce nom n’a pas été donné à notre esprit qui n’est que changement, ni à nos émotions, ni à nos sens. Non, ce nom pointe ma véritable nature, ce nom me montre que je suis permanent, immuable, Existence, Conscience et Paix absolue.
L’individualité d’une personne fait qu’elle n’est pas confondue avec une autre personne. Ce besoin si fort d’individualité a des racines profondes. Il provient de l’Âtmâ, l’Absolue réalité. L’individualité est immuable, elle est la personnification de la Conscience, tel le fond qui met en lumière les changements du corps, des sens et du mental. Au lieu de comprendre l’individu comme la Conscience, il est personnifié comme une entité : l’égo qui a un corps, un mental et des sens. En essayant de voir dans l’individu, l’impersonnel, le Soi, toutes les difficultés sont résolues.
Quand on pense « je suis debout », on se réfère tout naturellement au corps, cette matière inerte qui est debout. Ce n’est pas le corps qui l’a dit, mais quelqu’un qui l’a vu. Le témoin « le Soi », peut le voir mais ne peut pas le dire. L’ego est celui qui le dit, celui qui s’identifie au témoin et affirme qu’il est l’acteur de ce qu’il voit. Par conséquent, chaque fois que l’on relate une activité, il y a trois entités concernées, le corps, l’ego qui ramène tout à lui et le témoin désintéressé. Je suis le témoin désintéressé.
Je ne suis pas non plus celui qui agit. Pour faire le récit d’un événement, il faut auparavant l’avoir vécu. Celui qui sait est distinct de ce qu’il connaît. Prenons pour exemple cette simple affirmation : je marche. Je dois (re)connaître le fait avant de pouvoir en parler. Par conséquent, en tant que celui qui sait, j’étais séparé du connu : la marche. Dans chacune de mes déclarations, je me tiens derrière. Quand je dis : j’agis, je suis derrière cette affirmation en sachant que j’agis. Quand je dis : je pense, je veux dire, je (re)connais la pensée. Je suis derrière chacune d’elles sans avoir aucun rapport avec elle. Quand je dis : je marche, je vous fais comprendre que je suis le marcheur. Mais le suis-je réellement ? Si j’étais le marcheur, je ne pourrais être rien d’autre, mais le moment suivant, je peux être le penseur, je peux avoir une émotion. Par conséquent je ne peux être aucun d’eux. Cependant on ne peut pas non plus nier que j’étais dans la marche. Il faut donc comprendre que j’étais dans la marche, mais pas le marcheur, n’étant pas concerné par cette activité.
Que les objets soient grossiers ou subtils, je ne peux les reconnaître que par la Conscience. La Conscience peut exister sans les objets mais les objets ne peuvent exister sans la Conscience. Ainsi je réalise que tout est Conscience.

Nous avons trois sortes de vie. Chaque vie est séparée de l’autre car elles sont sur des plans différents.

La vie physique est limitée aux activités du corps, à la perception et aux sens.

La vie mentale est limitée à la pensée et aux émotions.

La vie du soi n’est qu’expérience.

Les deux premières sont connues de tous. Commençons à attacher de l’importance à la troisième. Rappelons-nous que si un objet est un objet grossier : je suis un être physique, mais je suis aussi parfois un être mental quand l’objet n’est qu’une idée. A d’autres moments, Je suis Conscience alors l’objet devient Conscience. Ceci explique le monde des objets et il n’est pas nécessaire d’examiner autre chose. Chacun d’eux nous conduit à la Vérité.

• Le rétablissement : la non-dualité

En ayant adopté la position de témoin, celui-ci se résorbe dans le témoigné, alors le témoin cesse d’être le témoin mais se tient comme l’ultime réalité : la Conscience.
Chaque perception a besoin d’un fond, d’un support pour exister. Le fond, c’est la Réalité, les perceptions émanent de ce fond, la Réalité qui est Existence, Connaissance et Paix. Une perception peut-elle changer la nature du fond ? Quel que soit le film, qu’il soit doux, tendre ou violent, l’image sur un écran de cinéma dénature-t-elle l’écran ? Que nenni ! Quand l’image disparaît, l’écran est toujours aussi immaculé qu’auparavant. Si vous pensez au fond, l’expérience aura la qualité du support mais si vous vous laissez séduire par l’image… Vous pouvez être séduit par la beauté d’une œuvre sculptée dans le marbre et oublier qu’elle est faite de marbre. Mais en dépassant votre attraction, vous apercevrez le marbre, support de la forme. Nous percevons un monde de diversité de formes, de sons, de touchers, de goûts, d’odeurs. Avec cinq sens, nous avons multiplié nos sensations par cinq, avec quatre ou six, nous aurions eu un monde avec autant de sensations différentes. Nous pouvons résumer nos sens à un seul sens : le toucher. Nous touchons par les yeux, les oreilles, la peau, le nez et la langue. Percevons-nous « forme » ? Touchons-nous « toucher » ? Comme dans l’exemple du mot « table ». Nous ne percevons pas le générique « table », mais une table. Nous ne pouvons percevoir « forme » mais la forme de quelque chose ou la sensation d’un toucher doux, rugueux… Quel que soit le sens utilisé, nous connaissons la Connaissance.
Comme dans le rêve, je connais l’objet, le sens qui perçoit l’objet et le sujet qui le voit. Au lieu de saisir cette trilogie indissociable, l’homme sépare celui qui perçoit de la perception et de l’objet perçu. De « Connaissance », il devient l’acteur qui voit, il devient alors celui qui agit, celui qui pense.

Pour comprendre l’illusion du monde, nous avons commencé par dire qu’il y avait trois états : l’état de veille, l’état de rêve et l’état de sommeil profond. C’est un des chemins d’investigation de la Vérité qui correspond à notre expérience de simple mortel (conscient d’avoir un corps) : je suis éveillé, je dors et je fais des rêves. En analysant ces trois états, on constate que l’état de rêve et celui de veille sont en tous points semblables. Nous avons vu qu’avant d’être un état de rêve, il semblait être un état de veille et n’est mémorisé comme un rêve que dans l’état de veille actuel.
Il n’y a pas si longtemps, j’ai eu une expérience étrange : je me promenais avec ma compagne dans une ville inconnue et j’ai réalisé que c’était un rêve quand je l’ai raconté à ma petite fille. Au moment où je lui en faisais part avec force de détails, nous nous apprêtions à rentrer dans un magasin de bondieuseries qui faisait l’angle d’une rue. A l’instant où j’ouvrai la porte du magasin en faisant tinter le carillon, je me suis retrouvé dans mon lit, pour réaliser que c’était à nouveau un rêve ! Cela allait-il s’arrêter ? C’était assez déconcertant ! L’état de rêve n’est rien que la mémoire d’un autre état de veille, on peut alors considérer qu’il n’y a que deux états, l’état de veille constitué d’expériences et l’état de sommeil profond qui n’en a pas. Puis de ces deux états, on aboutit à un seul état, de sommeil profond, l’état permanent où chaque expérience apparaît et disparaît. Dans l’état de sommeil profond, je suis Existence absolue, Conscience absolue et Paix absolue. L’Existence, la Connaissance et la Paix sont réalisées au-delà des mots qui impliquent leurs contraires, c’est pourquoi nous leur ajoutons « absolue ». Nous devons transcender les contraires, il y a Soi : Existence absolue, Conscience absolue et Paix absolue. Dieu, s’il n’était pas entaché par l’idée d’être le créateur de l’état de veille, pourrait ici prendre son sens. L’Existence absolue n’a pas de non-existence. Je suis, j’existe, je suis Conscience, je suis Connaissance. Chaque expérience apparaît et disparaît en moi Conscience.

Croyez-vous encore en la réalité du monde ?

Maintenant, si vous y croyez toujours à la réalité de ce monde, alors vous vous devez de croire en Dieu et d’admettre qu’il est le créateur de cet univers. Le Dieu de ce monde doit alors être considéré comme Omniprésent, Omniscient et Omnipotent, c’est-à-dire qu’il prend toutes les caractéristiques de ce monde au lieu d’être Existence absolue, Conscience absolue et Paix absolue qui sont les trois aspects de la même réalité. Si votre Dieu a créé ce monde, il a tous les pouvoirs pour le maintenir tel qu’il est, et vous devez savoir que

« Les voies du Seigneur sont impénétrables ».

Vous n’êtes alors qu’une pauvre créature, à peine plus grande qu’une fourmi. Quel que soit le nom que vous lui donnez, Dieu, Jehova, Allah… ne le remettez pas en question, ne gémissez pas, ne le priez pas pour des jours meilleurs, vous usurperiez sa responsabilité. Réjouissez-vous du monde qu’il vous a donné. Dieu ne peut pas créer autre chose que lui même, le monde est à son image, fait de Dieu, chaque infinitésimale particule comme l’univers tout entier est Dieu. Etant le créateur, il est unique et impersonnel. Il se devait d’exister avant sa création et il ne peut par conséquent être perçu par aucune de ses créations. Vous réaliserez alors que votre corps et votre mental sont totalement incapables de comprendre Dieu.

Par contre, nous pouvons maintenant réaliser qu’il y a un principe que Dieu n’a pas pu créer : c’est le Soi réel, commun aux états de veille, de rêve et de sommeil profond. Le Soi est permanence, il est Existence, Conscience et Paix. En étant permanent, il ne peut pas faire partie de la création que vous avez imaginée comme l’œuvre de Dieu.

Alors en prenant le « Soi », ne peut-on pas visualiser Dieu ?

 

(Un espace de silence)

Suite

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